L'herpès virose est en cause dans de nombreuses pathologies respiratoires du chat. On peut néanmoins le retrouver dans l'appareil génital, ce qui explique les possibilités d'avortement chez les femelles pleines infectées.
Les symptômes sont essentiellement localisés aux yeux et aux voies respiratoires supérieures. Après une durée d'incubation comprise entre 2 et 10 jours, la maladie débute par une poussée de fièvre accompagnée d'une baisse modérée de l'appétit. Très rapidement suivent des écoulements importants au niveau du nez et des yeux, ces derniers présentant une conjonctivite de plus en plus importante. L'animal est sujet à de fréquentes quintes de toux et à des éternuements. Les écoulements, clairs au début, évoluent progressivement en écoulement muqueux devenant rapidement muco-purulents. Le chat mange de moins en moins et son état général s'affaiblit de plus en plus. La fièvre persiste. Peuvent s'ajouter des complications diverses telles une kératite (inflammation de la cornée) ulcéreuse, une pneumonie, des avortements ou de la mortinatalité.
Chez les adultes, les symptômes s'atténuent spontanément puis disparaissent en une vingtaine de jours. Chez les chatons ou les adultes affaiblis, des séquelles chroniques peuvent demeurer (sinusite, rhinite ou conjonctivite). Dans certains cas, l'animal malade peut décéder.
Ce virus possède la propriété de rester à l'état latent chez des animaux apparemment guéris. La maladie peut alors se déclencher à l'occasion d'un stress. Ces porteurs sains peuvent être capables de transmettre la maladie puisqu'on considère que plus de la moitié de ces individus excrètent du virus par intermittence.
L'herpès virus félin contamine exclusivement tous les félidés, domestiques et sauvages. La contagion se fait par contact direct entre un individu malade ou porteur et un individu sain durant les 10 premiers jours de la maladie. La transmission indirecte est exceptionnelle du fait de la fragilité du virus dans le milieu extérieur.
Le traitement consiste à lutter contre les symptômes et à minimiser les séquelles éventuelles par l'utilisation de collyres anti-infectieux et anti-inflammatoires et par des séances de fumigation L'emploi d'antibiotiques permet de lutter contre les surinfections bactériennes. Dans les cas les plus graves, il peut être nécessaire d'hospitaliser le malade pour le réhydrater et pour l'alimenter artificiellement.
Le vaccin anti-coryza est un vaccin groupé protégeant l'animal contre l'herpès virus et contre le calicivirus. Les chatons peuvent recevoir la première injection de primo-vaccination dès l'âge de huit à neuf semaine, la deuxième injection aura lieu trois à quatre semaine plus tard.